Comme beaucoup de français, j’aime bien regarder de temps en temps les films de Derrick car ils sont, en général, sobres et peu violents. Il y a quelque temps, j’ai bien apprécié l’un d’entre eux intitulé : « SOS solitude. » Peut-être l’avez-vous aussi suivi ?
Il y était question d’un jeune prêtre qui avait mis son téléphone au service de ses concitoyens brisés par la solitude et qui se préparaient à mettre fin à leur vie. Par le moyen d’un article paru dans la presse, il les invitait à l’appeler avant le geste fatal et se proposait de les rejoindre, même en pleine nuit, afin de dialoguer avec eux et de les aider à regarder une nouvelle fois la vie en face.
Que de souffrances méconnues autour de nous, dues justement à la solitude ! Lorsque j’exerçais mon ministère de pasteur, j’avais aussi un numéro de téléphone réservé sur lequel je diffusais jour et nuit un message de 3 à 4 minutes, chargé d’apporter un réconfort aux gens en détresse. J’y ai reçu jusqu’à 700 appels en une semaine, 170 un certain jour, signe évident de drames intérieurs profonds.
La solitude, l’un des maux de notre siècle. Et, chose étrange, c’est alors qu’il n’y a jamais eu d’immeubles aussi peuplés, de routes aussi bondées, de plages aussi fréquentées, que des milliers de nos semblables se sentent seuls. Et, chose plus étrange encore, les jeunes qui vivent si facilement en groupes, semblent ressentir autant, si ce n’est plus que leurs aînés, cette solitude. Un étrange sentiment intérieur qui crée un tel mal de vivre qu’il débouche souvent chez eux sur des tentatives de suicide.
Avez-vous remarqué combien les agences matrimoniales peuvent rendre jolis, sympathiques, bien éduqués, sérieux ? On aurait presque envie de sourire s’il ne se cachait derrière l’anonymat de chacune de ces annonces, un terrible mal qui porte le nom de solitude. C’est, la plupart du temps pour lui faire échec, que l’on veut rencontrer l’âme soeur, fonder un foyer, y partager joies et peines, avoir quelqu’un à qui parler.
Seriez-vous, vous-même, célibataire ? Ou l’existence vous aurait-elle ravi celui ou celle que vous chérissiez ? Alors, personne le soir pour vous demander comment la journée s’est écoulée. Personne pour partager votre repas, personne pour répondre à vos questions et vous poser les siennes, sortir les plats, mettre le couvert ? Pour certains, à quoi bon ? On avale en vitesse quelque mets réchauffé dans une casserole, avec pour seul vis à vis, dame télé, la compagne standard de tout le monde et donc de personne.
Il y a aussi la solitude des vieillards abandonnés à l’hospice où ils attendent la mort avec résignation. Et la solitude des malades enfermés dans leur souffrance physique et morale, alors que tout s’agite autour d’eux, et pour lesquels les journées sont si longues et les nuits interminables ? Y pense-t-on assez ? Si vous m’écoutez, cher ami, croyez à toute ma sympathie et à ma prière pour vous.
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Aussi paradoxal que cela puisse être, il existe une solitude vécue au milieu de la foule ! Ne pas pouvoir partager ce que l’on croit, ce que l’on ressent, ce que l’on désire, parce qu’on n’intéresse personne ou parce qu’on est incompris ou rejeté.
Il se trouve des moyens humains, bien sûr, pour tenter de vaincre ce grand mal. Par exemple, la lecture pour ceux qui l’aiment, l’appartenance à un club, le dévouement au sein d’une association caritative pour de plus déshérités que soi. Tout cela est certainement excellent et réussit, j’en suis témoin et je vous le conseille. Mais n’est-il pas logique de dire que le meilleur moyen de briser la solitude est de trouver un ami, un vrai, un fidèle, et de ne plus être seul ?
Il y a, dans la Bible, le récit d’un individu qui vient de tromper son vieux père et de voler son frère aîné. Il doit donc fuir la maison paternelle, et, le soir venu, se couche à la belle étoile. Il est seul dans le silence de la nuit, mais dans un songe, Dieu lui parle. Alors, il s’écrie : « Dieu est ici et je ne le savais pas. » Comme Jacob, car c’est de lui qu’il est question, vous vous croyez seul, vous vous sentez seul. Eh bien non ! Dieu est là, tout près de vous. Jésus n’a-t-Il pas dit à ses disciples, en les quittant après sa résurrection : « Je suis avec vous tous les jours. »
J’ai dû moi-même vivre durant une longue année, seul, loin de ma famille. J’avais alors 24 ans. Les soirées, en particulier, auraient dû être bien maussades. Il n’y avait même pas la télé à cette époque. Mais je venais d’ouvrir mon coeur à Jésus. J’avais compris son amour, accepté son pardon. Et le soir, je Le laissais me parler par la lecture de la Bible. Puis, je Lui parlais dans la prière. Sa présence, son amitié, étaient certaines. Il y a, dans la Bible, une déclaration du Christ qui explique cela : « Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. » Vous comprenez que ce « je souperai avec lui » est symbolique, mais il exprime la réalité de la présence du Seigneur près de nous.
Je désirerais m’adresser à présent, en particulier à vous jeunes gens qui m’écoutez, car peut-être vous dites-vous : « Ce monsieur ne semble pas avoir bien compris quelle est ma solitude à moi. » Si, je crois la comprendre. Ta solitude, jeune homme, jeune fille, ne résulte pas seulement du fait que tu serais seul, sans famille et amis. Elle provient aussi, je le sais, des grands choix que tu as à faire et pour lesquels tu ne sens ni compréhension, ni aide efficace.
Les études, par exemple. C’est si difficile de se déterminer à 17 ou 18 ans, de choisir la bonne voie, alors qu’on sait qu’il y en a tant qui conduisent au chômage. Il n’y a qu’à écouter les jeunes interrogés quant à leur orientation.
Il y a, pour ceux qui ne cherchent pas à butiner en amour, mais qui voudraient fonder un foyer stable, ce choix si difficile du compagnon ou de la compagne. Et si tu es de ceux-là, tu te sens vraiment seul pour prendre une bonne décision.
Et puis peut-être pour toi, l’isolement ou l’incompréhension de tes parents. Tu ne veux plus te confier à eux, tu ne veux plus subir leurs conseils et mises en garde. Mais par ailleurs, tu risques de subir la forte pression de tes camarades de fortune qui t’entraînent vers l’alcool, la drogue, peut-être le spiritisme ou l’occultisme, c’est-à-dire des puissances mauvaises et oppressantes. Tu as peut-être déjà caressé dans tes pensées cette échappatoire monstrueuse qui s’appelle suicide ? Alors, je voudrais te dire aujourd’hui, comme le faisais ce jeune prêtre que je citais au début de ce message. Envoie-nous ton SOS en nous écrivant. Nous pourrons entrer en contact et essayer de t’aider. Et puis, si dans ton environnement se trouve une église où l’on partage le message évangélique, ose en franchir la porte. Tu y trouveras le réconfort dont tu as besoin, et tu briseras ta douloureuse solitude.
TEMOIGNAGE DE MONSIEUR ANDRE ROGER (BILLERE)
Né de parents chrétiens, je pensais qu’une vie simple et honnête était suffisante pour obtenir une place honorable dans l’éternité. Mais Dieu voulant me faire sortir de mon apathie religieuse, changea le cours de ma vie par une démonstration puissante de son amour au travers d’un des membres de ma famille.
Agée de 4 ans, ma jeune soeur fut atteinte d’une de ces graves maladies que l’on appelle « cancer du sang foudroyant ». Un des professeurs connus de l’hôpital Saint-Louis à Paris déclara : « Nous allons essayer de prolonger ses jours. » Pour nous, il n’y avait plus de temps à perdre. Une seule chose s’imposait : la prière ! Car Jésus dit : « Demandez et vous recevrez. » Ailleurs, dans la Bible, il est dit en parlant de Jésus : « Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »
Agenouillés autour d’un lit, nous fîmes monter cette prière : « Seigneur, à cause de tes promesses, guéris-la au nom de Jésus. » Il faut croire que ces simples paroles furent entendues de Dieu car le lendemain, aucun symptôme ne paraissait. Oui, Christ guérit encore avec puissance. Pour nous, ce n’est plus qu’un cauchemar sans résultat. A présent, seul le dossier est capable d’attester l’authenticité des faits.
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