Edmilson – un joueur pas comme les autres !

Edmilson – un joueur pas comme les autres !

“Ce club est béni !“

A priori, il ne semble pas que José Edmilson Gomes de Moraes,(ou tout simplement Edmilson),manque de confiance.“ Ce club (l ’Olympique de Lyon) est béni puisque Edmilson est là !” 230px-Edmílson_-_001C ’est ce qu ’il a affirmé au journal “ France Football ” en avril, l ’année passée. Il ne s ’agissait pas de vantardise, mais simplement d ’une conviction qui jaillissait de sa foi profonde en Dieu ;il était sûr que c ’était Dieu qui l ’avait envoyé à Lyon. Il y avait bien d ’autres opportunités pour le capitaine de la grande équipe brésilienne de Sao Paulo. Il croyait que Dieu le voulait en France !“ Je crois que si je suis à Lyon, ce n ’est pas seulement en raison de ma profession, mais aussi pour proclamer l’Evangile “. Quelques mois plus tard, lorsque les Lyonnais ont dansé sur le terrain et embrassé joyeusement la Coupe de la Ligue -leur première coupe en 28 ans – son affirmation au journal “France Football “ semblait prophétique… Mais les surprises commençaient seulement. Au cours du mois de juillet qui suivit ,le jeune Brésilien a réalisé le rêve de tous les footballeurs titulaires au sein de son équipe nationale qui a remporté la Coupe du Monde devant l ’Allemagne !

L ’enfance, pas si prometteuse !

C ’est au-delà des rêves les plus fous qu ’il aurait pu avoir. Alors qu ’à l’age de onze ans il a dû aller travailler avec ses parents à l ’orangeraie, qui aurait imaginé qu ’il deviendrait le célèbre footballeur que le site Web de l ’UEFA décrit comme ceci : “ Le défenseur qui a de la classe et un oeil sur le but est devenu une grande influence pour Lyon ”? Pourtant dans son enfance, c ’était la pauvreté qui le guettait. Il confie : “Il y avait toujours un vide en moi “.Ce vide, il essayait de le combler avec le football et …l ’alcool.“ Travaillant dans l ’orangeraie,    j ’ai commencé à boire .Les week-ends, je sortais avec mes copains et je rentrais à la maison, très tard la nuit, complètement saoul ”. Quelques années plus tard, ses prouesses de footballeur lui ont ouvert la porte pour jouer dans un petit club régional. Le club a bientôt eu des difficultés et les joueurs les ont partagées. C ’est à ce moment-là qu ’ Edmilson a fait une expérience qui a bouleversé sa vie, lui donnant une toute autre orientation.

Un parcours pas comme les autres

Un joueur nommé Edson l ’invitait avec insistance aux réunions d ’un groupe d’athlètes chrétiens :“ Les Athlètes du Christ ”.“ Moi, je m’excusais en disant que j ’avais déjà ma religion, mais , en même temps, j ’étais curieux de savoir ce qui se passait au cours de ces réunions “.Il y alla une fois mais il ne voulut rien entendre. Puis un jour il y eut deux petits groupes qui passèrent du temps dans le centre de formation de l ’équipe. Edmilson faisait partie du groupe qui jouait aux cartes tandis qu ’ Edson parlait de la foi en Dieu au groupe juste à côté.“ “Après quelques instants, sans même m ’en apercevoir, je me suis retrouvé dans le groupe qui parlait de la Bible. Cette fois, avec un coeur assoiffé, j ’écoutais attentivement parler de ce Dieu qui pouvait changer toutes les situations.” Peu de temps après, il est revenu assister à une des réunions des chrétiens. Cette nuit-là il écouta l ’évangile de Jésus-Christ avec foi. L’orateur défiait les participants d ’aller au delà d ’une religion et d ’avoir une relation personnelle avec Jésus. Il lança un appel pour faire une démarche personnelle pour accepter Jésus. “Je l ’ai fait ce jour-là, en demandant à Dieu qu ’il change ma vie ” se souvient-il. Le changement eut l ’effet d ’un tremblement de terre :“ Je dévorais la Parole de Dieu, la Bible, le matin, l ’après-midi, le soir et à chaque moment libre. Par la lecture de la Bible et avec l ’aide d ’Edson, les choses ont commencé à changer dans tous les domaines de ma vie ”. Une semaine après sa conversion il a été baptisé du Saint-Esprit.“ Cette action de     l ’Esprit de Dieu dans ma vie me transforma et me libéra de l’emprise de l ’alcool“.

São Paulo et la chute

Il y eut aussi un déclic dans sa vie de footballeur. A l ’age de 17 ans il accéda à l ’équipe professionnelle de son club puis, un an plus tard, la célèbre équipe de Sao Paulo l ’appela. Il vivait son rêve de petit garçon. Son talent naturel l ’amena vite à être parmi les titulaires de l’équipe junior. Il semblait que tout allait bien. Mais il du beaucoup travailler à ce niveau, et il n ’était pas habitué à une grande ville comme Sao Paulo. Pendant plusieurs mois il a oublié Dieu, il n ’est plus allé à l ’église, et il a sombré à nouveau dans l ’alcoolisme. Heureusement Dieu n ’avait pas oublié Edmilson. Un pasteur avec un ministère parmi les joueurs de l’équipe l ’a invité à l’église. Le jeune joueur résistait mais le Pasteur persévéra. Quand Edmilson revint à l ’église, son amour pour le Seigneur Jésus et son engagement pour lui revinrent comme un torrent. Vous voyez cet amour exprimé lorsqu ’il enlève son maillot après le match, et qu ’il révèle son t-shirt avec le slogan,“ J ’aime Jésus “, bien en vue pour les millions de téléspectateurs. Il aime beaucoup parler de ce que le Seigneur Jésus a fait pour lui, surtout aux jeunes.“ Ca chauffe le cœur  quand je parle du Seigneur !” Et il a un désir brûlant de voir d ’autres personnes expérimenter la même liberté qu ’il connaît. “Aujourd’hui, je suis reconnaissant au Seigneur parce qu ’Il m ’a libéré de l ’emprise du péché et je suis devenu son enfant, ce qui est mon plus grand titre.“ Tout comme le joueur Edson lui a parlé, il y a maintenant presque dix ans, Edmilson lance aujourd’hui un défi aux autres :“ Dieu a un plan pour ta vie, Il peut agir dans la tienne et te placer là où Il veut !“
Une grande partie de cet article se base sur le témoignage d’Edmilson. Pour le lire dans son intégralité consultez le site Web de son église : www.cielouvert.com

Sa profession ? Le foot . Sa passion ? Jésus Christ !

Quand les vedettes de sports ou de cinéma font leur entrée quelque part, normalement vous les repérez tout de suite – habillées jusqu’aux dents de vêtements de marque, des bagues en or et diamants à chaque doigt, une boucle d’oreille à chaque oreille. Impressionnant !! Quand nous avons rencontré Edmilson, vedette de l’Olympique de Lyon et champion du monde de football avec l’équipe du Brésil, ce n’était pas du tout ainsi. Il entra dans la salle de l’église poussant une poussette dans laquelle se trouvait sa mignonne petite fille Tiffany. Elle vit le jour cinq mois auparavant. Ce jeune papa, habillé comme tout le monde, semblait beaucoup plus intéressé par ce petit bout de choux qu’à son image de marque. Les gens du « Ciel Ouvert » – une église francophone fondée par un missionnaire Brésilien José Caixté, son épouse Rose-Angela et leurs trois filles, réagissaient plus comme si Edmilson était un frère en Christ qu’une célébrité. Lui, son épouse Simeia et la petite Tiffany s’intègrent bien dans ce groupe de pionniers. Son pasteur dit :  » Il est sérieux. Il ne rigole pas avec les choses de Dieu. Il est sérieux dans la prière et le témoignage. Il a un appel.  » Sa gentillesse naturelle et son sourire permanent mettent les gens à l’aise. Pourtant, tout le succès d’une star est au rendez-vous: un contrat jusqu’en 2007 avec l’Olympique de Lyon, dans sa première année avec l’équipe française, ils ont gagné la Coupe de la Ligue- premier grand titre du club depuis 28 ans-, quelques mois plus tard il était titulaire dans l’équipe du Brésil qui a écrasé l’Allemagne, décrochant ainsi la coupe « sportif », la plus convoitée du monde. Malgré tout cela, c’est un homme qui reste simple, motivé par quelque chose de plus grand qu’un titre de football. Il nous confie :  » Le football est ma profession, mais ce n’est pas ma passion. Ma passion est Jésus Christ « .

Il a répondu à plusieurs questions pour les lecteurs de  » Victoire « :

Victoire : Je parle pour tous les petits garçons du monde. Quelles étaient vos sentiments lorsque vous avez marqué un but à la Coupe du Monde ? (Edmilson a marqué contre Costa Rica dans le troisième match du Brésil sur une action qu’on appelle ‘une bicyclette’).
Edmilson : Premièrement, on rêve de jouer dans la Coupe du Monde. Quand tu joues, quand tu marques un but, c’est un privilège. C’est aussi un cadeau de Dieu. Le but s’est passé trop vite. Ce n’était pas réfléchi. C’était une occasion qui s’est présenté dans le match. Je crois aussi que c’était un cadeau du ciel. J’ai fait un match moyen pour le premier match . Je n’ai pas joué le deuxième match, j’étais remplaçant. Après le premier match il y avait beaucoup de monde là-bas qui me critiquait, qui disait que j’avait fait un mauvais match. Au Brésil, ils sont toujours rigoureux concernant la tactique et la technique. Tous les journalistes, tous les gens sont des  » entraîneurs « , vous comprenez ? Pour moi, c’était un cadeau de marquer un but dans un match. Après cela, je ne suis pas sorti. J’ai joué jusqu’à la fin. Je garderai toujours ce moment-là. Je sais que j’ai besoin de travailler en permanence pour faire mes preuves, mais la vie passe vite et mes souvenirs resteront. Plus tard je pourrai parler (de ce but) à mes enfants. Je pourrai aussi leur raconter l’histoire en leur disant que c’est Dieu qui a permis cela.
Victoire : Quand vous étiez petit, n’avez-vous jamais rêvé que vous marqueriez un but dans la coupe du monde ?
Edmilson : Non, jamais ! Là bas (au Brésil) c’est sérieux. Etre sélectionné même une fois pour un match amical c’est très, très difficile. Etre sélectionné, être parmi les 23 joueurs dans une Coupe de Monde et ensuite être parmi les 11 qui jouent dans le match, c’est vraiment spécial.
Victoire : Et ce grand cercle de prière sur le terrain à la fin du match quand vous avez gagné la coupe ? C’était spontané, ou vous aviez prévu de le faire si vous remportiez la coupe ?
Edmilson : Au Brésil, nous avons l’habitude de prier avant et après les matchs, même les non chrétiens. Mais pour nous, (les chrétiens dans l’équipe), c’était extraordinaire parce que je n’aurais jamais cru que nous nous serions agenouillés sur le terrain. Normalement, on prie comme ça en se donnant la main, mais pas à genou. Tout le monde a regardé cela. Même les gens qui ne sont pas pratiquants et ceux qui n’ont jamais entendu parlé de Dieu, ils voyaient cela et ils étaient touchés au moins un petit peu. Mais pour nous (les chrétiens nés de nouveau dans l’équipe), c’était vraiment super. C’est l’accomplissement de la Parole qui dit que tous genoux fléchiront et toute bouche proclamera que Jésus Christ est Seigneur. Il y a trois joueurs dans l’équipe qui sont nés de nouveau. Il y aussi des joueurs qui connaissent bien la Parole, et ils suivent avec nous des réunions. (Victoire– l y a un frère, anciennement pilote de Formule 1 qui a un ministère dans l’équipe brésilienne. Il oeuvre dans un ministère comme celui de Sport et Foi en France. Il tenait aussi des réunions durant les matchs de la Coupe du Monde). Nous avons aussi prié chaque fois pour la situation des matchs. Le match contre l’Angleterre était important. L’Angleterre était l’équipe favorite. Presque tous les supporters présents étaient pour l’Angleterre à 80%. Nous, nous devons porter notre maillot bleu et non le jaune. Avant le match, lors de nos réunions nous avions parlé du fait que Dieu ne travaille pas avec les favoris. Je me rappelle bien que le support de la prédication était l’histoire de David et Goliath. Goliath était le favori. Il était très grand et puissant. David était petit. C’était un match comme ça. C’est la main du Seigneur, je crois, qui nous a fait gagner ce match (2-1). Aujourd’hui au Brésil, beaucoup de joueurs sont chrétiens. Il y a un réveil spirituel qui touche non seulement l’église mais aussi des managers, des personnalités du monde des affaires, même des politiciens. C’est pour cela que le Brésil est toujours debout, parce que le Seigneur le bénit. L’Amérique du Sud passe des moments difficiles. Le Seigneur nous aide beaucoup parce que c’est une église très puissante.
Victoire : Cette année, l’équipe (de Lyon) a beaucoup été critiquée quand la petite équipe de Libourne vous a battu en Coupe de France, puis la semaine suivante vous avez fait tomber Marseille. Ces critiques vous ennuient-elles ?
Edmilson : Cela fait partie de notre profession. Il y a des matchs que tu gagnes parce que tu joues bien et puis il y a des matchs pendant lesquels tu ne joues pas bien, tu ne marques pas, tu prends des buts trop facilement. Mais il ne faut pas baisser la tête. Il faut continuer, faire des efforts, travailler. Parfois il faut écouter les critiques des gens. En France on met la pression, on passe des moments difficiles. Mais ici, par rapport au Brésil, ce n’est rien. Au Brésil la pression est plus forte. Pour ma vie spirituelle, je sais que c’est le Seigneur qui m’a placé, qui m’a mis ici. C’est pour cette raison que je continue à travailler. Il faut travailler quand tu vis des choses comme ça.
Victoire : Vous arrive t-il de revenir à la maison un peu déprimé quand vous êtes critiqués ?
Edmilson : Non, pour ma part je suis déçu quand je fais de mauvais matchs. Je sais que je peux donner plus. Je suis irrité contre moi-même. Quand j’arrive à la maison, je suis père de famille. Je suis avec mon épouse. Je suis avec ma fille. Je sais que je suis en France pour travailler, pour gagner ma vie. Quand tu fais des matchs comme ça, il faut oublier. Il faut reprendre le dessus, se motiver. Certains se découragent lorsqu’ils font des matchs comme ça. Je sais que le football est ma profession, mais ce n’est pas ma passion. Ma passion c’est Jésus Christ. C’est ma foi. Et c’est le plus important, c’est pour cela que je ne me fâche pas avec les journalistes, télé et journaux, lorsqu’ils disent du mal de moi. S’ils disent quelque chose que je n’ai pas dit, je vais leur demander des explications. Mais je ne vais pas me battre avec eux ou les insulter.
Victoire : Est-il difficile d’avoir une vie de prière personnelle au sein de l’équipe, d’étudier la Parole, etc. ?
Edmilson : Il faut donner un bon témoignage, vous comprenez ? Tu parles d’un Dieu qui est tout puissant, qui est fort, qui guérit, qui fait des choses merveilleuses. Il faut parler, donner un bon témoignage, avoir de bonnes attitudes. Je fais des efforts par rapport à cela. Je sais que la vie en France, en Europe n’est pas la même que celle que je vivais au Brésil en ce qui concerne la vie spirituelle. Je sais aussi que Dieu m’a envoyé ici pour me faire grandir, et aussi pour partager la Parole de Dieu. Voilà, il faut parler quand vous en avez l’opportunité – avec des joueurs, des hommes d’affaire, etc. Quand Dieu me donne une opportunité de parler avec le président de l’Olympique de Lyon, je parle. Je lui ai déjà parlé. Il connaît ma vie. Il sait quand je suis bien spirituellement, quand je suis fort. Quand je vais passer dix jours, vingt jours au Brésil, je reviens en France dans de meilleures conditions, parce qu’il sait que je vais toujours à l’église et que je cherche à recharger « les batteries ».
Victoire : Dans l’équipe quand vous rendez témoignage, les autres, ils acceptent ou ils rient ?
Edmilson : Quand tu donnes un bon témoignage, la personne, elle te respecte. Quand tu es avec quatre ou cinq joueurs et qu’ils commencent à dire des bêtises, l’un d’entre eux dira : »arrêtes de parler. Tu n’y comprends rien ». Ils savent que cette façon de parler, et que ce qu’ils disent n’est pas bon alors ils arrêtent. Quand j’entend des mots ou des conversations malsaines, je ne m’arrête pas. Je passe. Je leur dis,  » Ca va  » ? Dieu m’a donné beaucoup de discernement par rapport à ça. Mon combat n’est pas contre la chair, il est contre les ténèbres. Il y a un combat chaque jour.
Victoire : Dans le futur (après le foot), vous allez rester en Europe ou rentrer au Brésil. ?
Edmilson : La France a des besoins, le Brésil aussi ainsi que l’Afrique. J’aide un missionnaire en Afrique qui a une école. J’ai un projet pour venir en aide au Guinée-Bissau. J’attends toujours. Je veux voir. Je ne sais pas. Ca chauffe quand je parle de l’amour de Dieu. Il faut aussi que je grandisse dans beaucoup de domaines. Le Seigneur va me montrer quel est le chemin. J’ai un projet au Brésil pour aider un pasteur à mettre en place une ferme pour les drogués et les pauvres. Ce pasteur a un bon ministère. J’aime bien faire cela.
Victoire : Quand vous pensez au Seigneur Jésus Christ, quels sont vos sentiments ?
Edmilson : Il est mort pour moi et il m’a donné l’éternité. Personne n’a jamais fait cela pour moi, pas des groupes– pas Microsoft, ni Nikes, etc. Il est mort pour payer le prix afin que nous ayons une vie avec Lui.